La violence dans le Football Amateur
La violence dans le football amateur : un fléau qui menace l’esprit du sport
Chaque week-end, des milliers de passionnés foulent les terrains amateurs en France. Mais la fête est ternie par une réalité de plus en plus présente : la violence. Agressions, menaces, débordements… un poison qui fragilise l’essence même du football.

📊 Un phénomène préoccupant
L’Observatoire des comportements à la FFF a recensé 245 violences physiques contre des arbitres en 2023-2024. En tout, près de 12 000 agressions ont été constatées sur les terrains amateurs en 2024. Même si cela ne représente “que” 1% des 600 000 matches disputés, chaque incident marque durablement joueurs, arbitres et clubs.
La violence n’est pas la majorité, mais elle abîme l’image et l’âme du football amateur.

🚨 Les arbitres, premières victimes
Depuis le début de la saison, 110 agressions ont été recensées contre les arbitres amateurs. Cela va de l’insulte à la menace de mort, jusqu’à l’agression physique. Un exemple marquant : en 2024, un arbitre de D2 départementale à Montboucher-sur-Jabron a reçu des menaces de mort.
Ces violences entraînent une fuite des vocations : de 25 300 arbitres en 2016, on est tombés à 23 800. Sans arbitres, les compétitions amateurs ne peuvent exister.

🤼 Violence entre joueurs
Bousculades, coups, règlements de compte après match… Les tensions entre joueurs se nourrissent de rivalités locales, de décisions arbitrales contestées et d’enjeux sportifs démesurés. Ces débordements reflètent souvent des conflits importés de l’extérieur.
🏟️ Les tribunes sous tension
Supporters en excès, insultes, jets de projectiles, envahissements… Les tribunes peuvent aussi devenir le théâtre de violences. Exemple : la Ligue de Nouvelle-Aquitaine a dû alerter le préfet face à la recrudescence des incidents.

🛡️ Initiatives de lutte
La campagne « Trait rouge »
En mai 2025, les clubs ont affiché un trait rouge sur la joue pour symboliser le refus de la violence.
Commissions spécialisées
Exemple : la Corrèze a lancé une commission « incivilités » pour traiter ces cas spécifiquement.
Actions judiciaires
Des poursuites existent, mais les sanctions judiciaires restent parfois symboliques, comme des stages de citoyenneté.
Nouvelles technologies
La FFF étudie l’installation de caméras pour identifier et dissuader les fauteurs de troubles.
🧱 Sanctions et responsabilités
Les districts disposent de commissions disciplinaires. Mais les sanctions sont souvent légères : avertissements, matchs avec sursis, suspensions courtes.
Que font les districts ?
Ils peuvent infliger des retraits de points, des amendes, des huis clos. Mais l’application est inégale selon les territoires.
Que font les présidents ?
Certains sanctionnent en interne. D’autres minimisent pour « éviter les vagues ». Pourtant, leur rôle est clé pour instaurer une culture de respect.
Clubs radiés ?
La radiation existe dans les règlements, mais elle reste rare. Tant que ces sanctions extrêmes ne sont pas appliquées, l’effet dissuasif est faible.
🔍 Sanctions possibles — cas concrets
Insultes / menaces envers arbitre
- Sportif : avertissement à lourd, matchs de suspension, sursis révoqué, match perdu si responsabilité directe.
- Club : amende, huis clos, retrait de points en cas de récidive ou défaut d’encadrement.
- Pénal : plainte possible, amende, interdiction locale.
Agression physique légère (sans ITT)
- Sportif : suspension ferme (plusieurs matchs à plusieurs mois).
- Club : amende, huis clos, terrain neutre.
- Pénal : rappel à la loi, TIG.
Agression avec ITT / coups répétés
- Sportif : suspension longue (mois à saisons), exclusion d’épreuves.
- Club : retrait de points, élimination d’une compétition, fermeture prolongée.
- Pénal : poursuites pour violences volontaires, dommages & intérêts.
Intrusion / envahissement — jets de projectiles
- Club : huis clos, match perdu par pénalité, amende, retrait de points.
- Pénal : interdictions individuelles, GAV possible.
- Note : la sécurité de l’enceinte relève du club.
Discriminations (racisme, sexisme, homophobie)
- Sportif : suspension ferme, match perdu si impact sur le déroulement.
- Club : forte amende, huis clos, programme éducatif.
- Pénal : poursuites (loi 1881 / code pénal).
Récidive sur la saison
- Club : retraits de points, montée refusée, exclusion, radiation exceptionnelle.
- Collectif : plainte groupée possible (arbitres, adversaires).
- Conseil : publier un barème progressif local pour la dissuasion.
🥀 Conséquences multiples
- Fuite des arbitres.
- Désaffection des jeunes et des bénévoles.
- Climat toxique dans les clubs.
- Image écornée du football amateur.
💡 Vers des solutions durables
- Former tous les acteurs (joueurs, éducateurs, parents).
- Soutenir et protéger les arbitres.
- Responsabiliser les clubs avec chartes et exclusions.
- Développer la médiation et les cellules locales.
- Appliquer des sanctions fermes, visibles et cohérentes.
📣 Témoignages
✅ Conclusion
La violence reste minoritaire, mais son impact est majeur. Elle décourage arbitres, bénévoles et parents. Elle abîme l’image du sport. La seule réponse possible : une mobilisation collective et des sanctions appliquées sans trembler. Le football amateur doit redevenir ce qu’il est : un espace de plaisir, d’inclusion et de respect partagé.
Et vous, parents, footeux, éducateurs… qu’en pensez-vous ?
❓ FAQ
- Quelles formes de violence sont les plus fréquentes ?
- Insultes, menaces, agressions physiques, violences envers arbitres, incidents dans les tribunes.
- Pourquoi ces violences augmentent-elles ?
- Effet miroir du foot pro, tensions sociales, réseaux sociaux, manque de formation, sanctions trop légères.
- Les clubs sont-ils sanctionnés ?
- Oui (amendes, retraits de points, huis clos), mais rarement radiés.
- Que peuvent faire les districts ?
- Appliquer fermement les règlements, publier les sanctions, protéger les arbitres, développer la médiation.
- Comment lutter durablement ?
- Former, sanctionner, responsabiliser les clubs, soutenir les arbitres, impliquer les collectivités.