Barème disciplinaire FFF 2025-2026 : sanctions foot amateur
Barème disciplinaire FFF 2025/2026 : sanctions, suspensions et amendes en football amateur
Le foot amateur, c’est la passion. Mais c’est aussi un cadre. Et dès que ça déborde (contestations, insultes, gestes d’énervement, menaces, comportement agressif…), ça peut tomber pendant le match… ou après. Le souci, c’est que beaucoup découvrent les sanctions quand c’est trop tard : un joueur suspendu, un éducateur qui prend plusieurs matchs, un club qui doit gérer la suite, et une équipe qui paye pour un moment de trop.
Dans cet article, on met les choses à plat : comment fonctionne le barème disciplinaire FFF 2025/2026, comment lire les sanctions de référence, pourquoi la “cible” (arbitre / autre acteur) et le timing (pendant / hors match) changent tout… et surtout comment éviter de se faire piéger.
- Comment fonctionne une sanction en football amateur
- Ce qui fait monter très vite : arbitre, menace, hors match
- Cartons, amendes, suspensions : les bases à connaître
- Tableau (exemple) : comportement excessif / déplacé
- Quand ça devient injurieux : là, tu prends cher
- Comportement blessant : la bascule “insulte” → “attaque personnelle”
- Carton jaune / rouge : ce que ça veut dire (vraiment)
- Réflexes simples pour éviter la sanction
- Le rôle des parents (oui, ça compte)
- Que faire si votre joueur / éducateur est convoqué
- Textes officiels & sources
- FAQ
Comment fonctionne une sanction en football amateur
Une sanction disciplinaire, ce n’est pas juste “un rouge = X matchs”. C’est une décision qui se construit autour de plusieurs éléments :
- L’infraction : contestation, injure, menace, crachat, violence, comportement discriminatoire, etc.
- La cible : un joueur ? un éducateur ? un dirigeant ? un officiel (arbitre, délégué) ? le public ?
- Le moment : entre le coup d’envoi et le coup de sifflet final, ou en dehors (parking, vestiaires, réseaux sociaux, après-match…).
- Le contexte : récidive, propos tenus, geste, intensité, intention, attitude ensuite (excuses, provocation, refus de se calmer…).
Ce qui fait monter très vite : arbitre, menace, hors match
Dans le foot amateur, il y a trois accélérateurs de sanction qu’on voit trop souvent :
- Quand la cible est l’arbitre (ou un officiel). Même une phrase “à chaud” peut coûter cher.
- Quand ça bascule en menace (même “pour rigoler”). Une menace, c’est pris au sérieux.
- Quand ça se passe hors match : parking, couloir, réseaux. Beaucoup pensent “c’est bon, c’est fini”. Non.
Ce n’est pas pour faire peur : c’est pour être clair. Le barème existe pour protéger tout le monde, et l’arbitre est censé pouvoir repartir du stade sans stress ni pression. Et plus on fait “du bruit” autour, plus les commissions veulent envoyer un signal fort.
Cartons, amendes, suspensions : les bases à connaître
Allez, on arrête le flou : voilà les bases “terrain” que tout le monde devrait connaître. Parce que c’est souvent sur ça que les joueurs (et même des coachs) se font surprendre.
Un avertissement (carton jaune) entraîne une inscription au disciplinaire et une amende de 15 €.
Oui, même si le match est interrompu et rejoué : l’avertissement reste enregistré.
Un joueur exclu pour cumul de 2 avertissements prend a minima 1 match de suspension.
Référence amende : 25 €.
Trois avertissements sur trois matchs différents, dans une période ≤ 3 mois = 1 match de suspension (décision de l’organe disciplinaire).
Et en fin de saison, les avertissements confirmés sont révoqués.
Certains rouges “techniques” ont déjà une base : par exemple anéantissement d’une occasion de but = 2 matchs, et faute grossière = 3 matchs.
Référence “exclusion directe (annexe disciplinaire)” : 35 €.
Tableau (exemple) : comportement excessif / déplacé
Voici un exemple concret de lecture d’un tableau : même infraction, sanctions différentes selon la cible (officiel / autre acteur) et selon le moment (pendant / hors match). Les montants indiqués sont des références d’amendes telles qu’on les voit dans les barèmes.
| Cible | Pendant le match | Hors match |
|---|---|---|
| Officiel (arbitre) |
Joueur : 1 match réf. 60 € Éduc/dirigeant : 2 matchs réf. 80 € |
Joueur : 2 matchs réf. 70 € Éduc/dirigeant : 3 matchs réf. 90 € |
| Autre acteur (joueur / éduc / dirigeant) |
Joueur : 1 match réf. 45 € Éduc/dirigeant : 2 matchs réf. 65 € |
Joueur : 2 matchs réf. 55 € Éduc/dirigeant : 3 matchs réf. 75 € |
Lecture simple : toucher un officiel + hors match = ça grimpe. Et pour un éducateur/dirigeant, l’échelle est souvent plus lourde, parce qu’on considère qu’il a un devoir d’exemplarité.
Parce qu’un éducateur est vu comme un repère. Un joueur craque, ça arrive. Un éducateur qui craque, ça “autorise” tout le monde à craquer derrière. Les commissions veulent éviter l’effet domino.
Quand ça devient injurieux : là, tu prends cher
Le tableau au-dessus, c’est déjà pénible… mais c’est encore “l’échelle basse” (excessif / déplacé). Quand tu passes en grossier / injurieux, la référence change de planète : on parle de plusieurs matchs d’un coup, surtout si ça vise un officiel.
• Vers un officiel pendant le match : 4 matchs (joueur) / 8 matchs (éduc/dirigeant).
• Vers un officiel hors match : 5 matchs (joueur) / 12 matchs (éduc/dirigeant).
Et des amendes de référence plus élevées accompagnent ces sanctions.
Quand ça devient intimidant / menaçant, les sanctions peuvent partir sur des grosses séries de matchs ou des suspensions à temps. Et “hors match” pèse lourd.
Comportement blessant : la bascule “insulte” → “attaque personnelle”
Il y a une nuance que beaucoup sous-estiment : le comportement blessant, ce n’est pas juste un mot grossier. C’est quand les propos ou gestes offensent la personne de façon ciblée : humiliation, moquerie sur le physique, la famille, la situation, la santé, ou des attaques personnelles directes.
Dans la vraie vie des terrains, on l’a tous vu :
- un joueur qui se fait chambrer “pour rire” et qui le vit comme une humiliation,
- une remarque sur la famille, sur l’accent, sur un handicap,
- une phrase qui dépasse le foot et touche la personne.
Parce qu’on n’est plus dans “l’énervement du match”, on est dans l’atteinte à la dignité.
Et là aussi : si la cible est l’arbitre, ça s’emballe rapidement. Même une phrase “banale” pour celui qui la dit peut être qualifiée différemment si elle est rapportée comme blessante ou humiliante.
Carton jaune / rouge : ce que ça veut dire (vraiment)
Carton jaune
Le jaune est un avertissement, mais ce n’est pas “rien”. Déjà, il y a une amende de référence (15 €). Ensuite, l’accumulation n’est pas un mythe : 2 jaunes dans le même match = exclusion, et 3 jaunes en 3 matchs sur 3 mois = 1 match de suspension après décision. Et quand une suspension ferme tombe, les avertissements du casier peuvent être révoqués.
Carton rouge
Le rouge, c’est l’exclusion. Mais la sanction derrière dépend du motif : dernier défenseur, faute grossière, insultes, menace, crachat, violence… Le même rouge n’entraîne pas la même suite. Exemple : une faute grossière part déjà sur une base de 3 matchs. Et certains actes (menaces, crachats, brutalités) font basculer sur des suspensions longues, voire à temps.
Réflexes simples pour éviter la sanction (et protéger ton équipe)
On ne va pas faire les donneurs de leçon. Le foot amateur, ça chauffe, c’est normal. Mais il y a des réflexes qui changent tout :
- Ne jamais parler à l’arbitre sous la colère : une phrase neutre, oui. Une phrase piquante, non.
- Éviter le “dernier mot” : c’est là que tu te crames. Le match se finit, tu veux gagner la discussion… et tu perds 3 matchs.
- Éduc/dirigeant : tu es observé. Même quand tu as raison, ta forme peut te coûter plus cher que ton fond.
- Hors match = zone rouge : parking, couloir, réseaux… tout ce qui part en “règlement de comptes” finit souvent mal.
“Ok, je note. On en parlera à froid.”
Ça évite la phrase de trop, et ça te laisse une porte de sortie.
Le rôle des parents (oui, ça compte)
On le dit calmement : les parents influencent l’ambiance. Un enfant qui joue avec un adulte qui hurle derrière lui, c’est un enfant qui a le cerveau en alerte. Il répond, il s’agace, il conteste, il se venge. Et ça finit parfois en carton, parfois en bagarre, parfois en sanction.
Quelques règles simples qui font du bien :
- On encourage, on applaudit, on se tait quand ça chauffe.
- On ne “pilote” pas son enfant depuis la rambarde.
- On ne discute pas l’arbitre : jamais.
- Après le match : on récupère son enfant, on le calme, on rentre.
Et un enfant calme, c’est un joueur qui progresse. Même quand il perd.
Que faire si votre joueur / éducateur est convoqué
Si une convocation tombe, paniquez pas. La pire stratégie, c’est de partir en croisade. La bonne stratégie, c’est d’être carré :
- Relire les faits : rapport, minute, contexte, témoins éventuels.
- Préparer une version simple : courte, claire, sans roman, sans “oui mais”.
- Assumer ce qui doit l’être : une excuse sincère vaut mieux qu’une justification agressive.
- Mettre en avant l’apaisement : pas de récidive, prise de conscience, respect.
En commission, ce qui aide rarement, c’est l’arrogance. Ce qui aide souvent, c’est la clarté, la responsabilité, et le calme.
Et pour les éducateurs : c’est injuste, mais c’est comme ça : on attend de vous une posture d’adulte. Même si vous avez été provoqué. Même si vous étiez à bout. Parce qu’il y a les gamins autour, et que tout le monde regarde.
Textes officiels & sources
Pour aller à la source et vérifier le barème saison 2025/2026 :
- FFF – Statuts et règlements (saison 2025-2026)
- Annexe – Règlement disciplinaire / Barème disciplinaire 2025-2026 (PDF FFF)
FAQ — Sanctions disciplinaires en football amateur
Combien coûte un carton jaune en foot amateur ?
La référence d’amende pour un avertissement (carton jaune) est de 15 €.
2 cartons jaunes dans le même match : ça fait quoi ?
Ça entraîne une exclusion et a minima 1 match de suspension. La référence d’amende associée est de 25 €.
Combien de matchs après un carton rouge en district ?
Ça dépend du motif exact : faute grossière, insultes, menace, comportement violent, etc. Le rouge est un point de départ, mais la sanction se cale sur la nature des faits et le barème applicable.
Est-ce plus grave d’insulter un arbitre que d’insulter un adversaire ?
Dans la plupart des cas, oui : la cible “officiel” est particulièrement protégée, et les sanctions de référence montent vite, surtout hors match.
Une altercation après le match peut-elle être sanctionnée ?
Oui. Ce qui se passe hors match (abords du stade, vestiaires, parking, messages) peut entraîner des sanctions, parfois plus lourdes, surtout si l’incident vise un officiel.
Pourquoi un éducateur prend souvent plus cher qu’un joueur ?
Parce qu’il est considéré comme un exemple. Son rôle implique une obligation d’exemplarité, et les commissions sont généralement plus strictes.
Peut-on “réduire” une sanction en s’excusant ?
Une excuse ne gomme pas les faits, mais elle peut montrer une prise de conscience et un apaisement. Dans la pratique, une attitude responsable est toujours plus utile qu’un bras de fer.
Les sanctions du barème sont-elles automatiques ?
Le barème donne des sanctions de référence. La décision finale tient compte du contexte, d’éventuelles circonstances aggravantes, de la récidive et de la gravité.