⚽ Chroniques PACA : U12 darons, Gambardella hormonés et Coupe de France merguez

Ce week-end, j’ai fait un vrai tour de manège sur les terrains de PACA :
cris de coachs qui résonnent plus fort qu’une cloche de village, parents chauffés comme des tribunes de Ligue 1,
et joueurs capables de passer en trois secondes du dribble de Mbappé à la glissade de Patrick Balkany sur un trottoir mouillé.

Chapo : Des U12 gonflés à bloc, une Gambardella où ça joue déjà sa vie,
et des seniors qui terminent leur match… à la buvette.
Bienvenue dans un samedi typique du foot amateur en Provence, entre passion, punchlines et merguez grillées.

U12 à Marseille : quand les darons s’invitent (et Moussa aussi)

Entre un U12 façon U17 surnommé « Moussa », un coach qui crie
« ouvre les yeux quand tu fais ta tête ! », un autre qui motive à la mi-temps par un mythique
« mouillez-vous les cheveux » (à cet âge-là, faut surtout pas se décoiffer 😅)…
j’ai eu droit au meilleur du foot amateur. Bonus : le coach des Bleus réquisitionné à l’arbitrage,
deux hors-jeu oubliés et une main dans la surface. Bienvenue en Provence !

Premier arrêt sur un synthé marseillais plus râpé qu’un parmesan d’entrée de gamme. Dans la file, un « U12 » au gabarit d’adulte :
barbe naissante, épaules carrées, mollets façon Mandanda prime. Le coach fait l’innocent :

Coach : « C’est son gabarit naturel, fréro… il est précoce ! »

Sur la touche, une dizaine de minots patientent, collés à la main courante :

« Coach, fais-moi rentrer, sinon je finis en équipe B3 avec Moussa, le père du goal ! »

Les consignes fusent en mode “mini-Barça 2011” :

– « Faites tourner ! Une touche ! »
– « Pourquoi tu dribbles au milieu ? On n’est pas au Five ! »
– « Ouvre les yeux quand tu fais ta tête ! »

Mais au final, après tous les cris, les dribbles et les tacles, les parents avaient tout prévu :
le goûter avec jus d’orange, Pitch et table en plastique au bord du terrain.
Parce que le foot U12, ça finit toujours avec des miettes de gâteaux sur les genoux !

Gambardella en Provence : hormones, “présumés nés” et pression de quartier

Ici, chaque duel est un manifeste. Les « présumés nés » — supposés 17 ans, look oncle expérimenté — tiennent la baraque.
Les copains des locaux déboulent de tout le quartier, téléphones prêts à filmer, vannes affûtées.

– Chambrage du 9 adverse : « Eh, Ronaldo version Wish ! »
– L’arbitre de touche (pas plus vieux qu’eux) : menacé, insulté, « lève ton drapeau quand tu dors ! »
– Fou rire général quand leur pote rate une passe à 3 mètres — et c’est déjà sur vidéo.

Sur le banc, les coaches rêvent de jeu à une touche, pressing coordonné, passes casse-lignes… et récoltent des tacles à retardement.

– « Arbitre, ouvre les yeux ! »
– « Tu veux mes lunettes ? »
– « Ici, c’est la Provence, laisse jouer ! »

Et bien sûr, quand un joueur reste au sol, arrive le grand classique :

Dirigeant : « Bouge pas mon grand ! »
(Verse deux gouttes d’eau sur la jambe, puis sur le visage…)
Résultat ? Le joueur repart en sprint : l’eau des bidons, c’est magique !

Mais le vrai esprit Gambardella, c’est après : le club recevant sort une pile de sandwichs pour l’équipe adverse.
Parce que la rivalité c’est 90 minutes, mais après tout le monde croque dans le même pain.

Coupe de France dans le Var : affûtés vs affûtés… à la bière

Pinède, filet vintage, sono qui grésille : carte postale. D’un côté, des gazelles affûtées. De l’autre, des experts de la
troisième mi-temps.

– Un latéral arrive 20 minutes avant, cigarette au bec, boisson « énergétique » en main : « Je suis cramé, mais 20 minutes je tiens. »
– Le coach chauffe la causerie… mais pas trop, faut pas les fatiguer.
– Le gardien débarque 4 minutes avant la vérif des licences : « Je finis ma nuit au métro. » Échauffement express, gants troués, sourire sincère.

À la 25e, certains demandent déjà le changement, trahis par le couscous de la veille. Sur le banc, on garde les classiques :

– « On lâche rien, on est à la maison ! »
– « Fais tourner… mais vers l’avant ! »
– « Balance, ça crée toujours du danger ! »

Et quand un ancien reste au sol en grimaçant, pas besoin de kiné :

Dirigeant : « T’inquiète, ça va passer ! »
(Un jet d’eau magique du bidon sur le mollet… et hop, debout comme neuf.)

Au coup de sifflet final, c’est l’autre Coupe de France qui commence : bière pour les vainqueurs, chips pour les guerriers.
Parce qu’ici, la troisième mi-temps c’est la plus sacrée.

🍻 La troisième mi-temps en PACA

Chez les U12 : goûter préparé par les parents – jus d’orange, Pitch, biscuits et nappes en plastique.
En Gambardella : sandwichs maison offerts aux adversaires, après un coup de bidon d’eau magique sur les blessés.
Chez les seniors : bière, chips et eau magique du bidon en cas de crampe – la potion universelle du foot amateur.

Moral de l’histoire : que tu sois un minot, un ado survolté ou un vétéran affûté à la bière, en PACA le foot ne se
résume pas aux 90 minutes. La vraie victoire, c’est toujours la troisième mi-temps.

« Au foot amateur, tout passe avec l’eau magique… sauf la gueule de bois du dimanche matin. »
– Proverbe marseillais 🏆