Brigade du Foot

actualité du Foot amateur de votre région

Osgood-Schlatter : Tout Savoir sur cette Douleur du Genou chez l’Adolescent

La maladie d’Osgood-Schlatter est une affection fréquente chez les jeunes sportifs, notamment les footballeurs, en pleine croissance. Elle provoque des douleurs au niveau du tibia, juste en dessous du genou, à cause de tractions répétées du tendon rotulien sur la tubérosité tibiale.

Maladie d’Osgood-Schlatter chez le jeune footballeur : comprendre, apaiser, continuer à progresser ⚽🦵

Entre 10 et 16 ans, beaucoup de jeunes joueurs se plaignent d’une douleur sous le genou, « sur la bosse du tibia », surtout après les entraînements avec sprints et appuis.
Bien souvent, il s’agit de la maladie d’Osgood-Schlatter : une irritation de la zone où le tendon rotulien s’accroche sur le tibia (tubérosité tibiale).
Rien de « cassé », pas une blessure grave, mais une gêne réelle qui peut gâcher les séances si on ne s’organise pas bien.
Cet article parle simple : signes à surveiller, soins de base, organisation des entraînements, quand consulter, et comment continuer à jouer intelligemment sans se griller pour la suite.

Osgood-Schlatter chez le jeune footballeur : schéma explicatif et conseils terrain
Infographie Brigade du Foot — Osgood-Schlatter : points clés pour éducateurs et parents.
🎯 À retenir en une ligne

Douleur sous la rotule, au niveau de la « bosse » du tibia, qui augmente à la course/aux sauts et diminue au repos : le plus souvent, c’est Osgood-Schlatter, lié à la croissance.
On adapte la charge, on renforce, on étire en douceur, on glace après l’effort, et on surveille l’évolution.

💬 C’est quoi exactement ? (explication terrain)

Pendant la croissance, l’os s’allonge vite, les muscles et tendons tirent fort. Le tendon rotulien s’insère sur une petite zone osseuse (tubérosité tibiale).
Avec le foot (courses, changements de direction, frappes), la traction répétée irrite cette zone encore « fragile ». Résultat : douleur localisée, parfois petite bosse sensible au toucher.
C’est bénin, mais ça peut durer des semaines ou des mois si on bourrine sans plan.

Âge le plus fréquent
10–14 ans (parfois jusqu’à 16–17)
Douleur
Sous la rotule, sur la « bosse » du tibia, à l’effort
Déclencheurs
Sauts, sprints, frappes, terrains durs
Pronostic
S’améliore avec la fin de croissance + gestion des charges

🔎 Comment reconnaître les symptômes ?

  • Douleur localisée sur la tubérosité tibiale (juste sous la rotule).
  • Douleur qui augmente à l’effort (sauts, sprints, reprises d’appui, montées d’escalier), diminue au repos.
  • Sensibilité à la palpation et parfois petite bosse visible/palpable.
  • Raideur autour du genou au réveil ou après une séance intense.
⚠️ Quand consulter un professionnel ?
  • Douleur très intense ou qui ne diminue pas au repos.
  • Genou qui gonfle, sensation de blocage, fièvre, chute récente significative.
  • Douleur diffuse (pas seulement sur la bosse) ou bilatérale très marquée.
  • Gêne qui empêche la marche normale ou la vie quotidienne.

Le médecin/kiné confirmera le diagnostic (en général clinique) et proposera un plan simple et progressif.

💡 Causes (pourquoi ça arrive surtout au foot ?)

  • Poussée de croissance : l’os grandit vite, la zone d’insertion est vulnérable.
  • Mécanique du foot : répétition des sprints, freinages, changements de direction, frappes.
  • Charge mal dosée : trop de séances rapprochées, peu de récup, terrains durs.
  • Raideurs (quadriceps, ischios, mollets) qui augmentent la traction sur le tibia.
  • Manque de gainage et de contrôle des appuis (genou qui « part » vers l’intérieur).

⚕️ Comment soigner Osgood-Schlatter (plan simple et réaliste)

1) Repos relatif & gestion de charge

  • Réduire l’intensité quelques semaines : limiter les sprints et sauts.
  • Garder du jeu léger si la douleur reste supportable (0–3/10) et stopper au-delà.
  • Éviter le no-pain no-gain : la douleur est un signal, pas un défi.

2) Glace après l’effort 🧊

  • 15–20 min sur la zone douloureuse, après séance/match ou le soir.
  • Serviette entre peau et glace pour éviter les brûlures.

3) Étirements ciblés (doucement, quotidien)

  • Quadriceps (debout, talon-fesse, bassin en rétroversion, genoux rapprochés).
  • Ischio-jambiers (assis, dos droit, on avance le buste sans arrondir).
  • Mollets (fente contre un mur, talon au sol).
  • Objectif : sans douleur vive, 3×30–40 s par groupe musculaire.

4) Renforcement progressif (qualité > quantité)

  • Excentrique quadriceps : descente lente en demi-squat, montée normale (3×8–10).
  • Chaise contre mur : 3×20–45 s, genoux alignés, dos plaqué.
  • Gainage (planche, fentes tenues), proprioception (équilibre sur une jambe, yeux ouverts/fermés).
  • 2–3 séances courtes/semaine, sans réveiller la douleur >3/10 le lendemain.

5) Kinésithérapie / physiothérapie

  • Bilan, pédagogie, progressions individualisées.
  • Travail de contrôle des appuis, mobilité, renforcement « chaîne ouverte/fermée ».
  • Techniques manuelles possibles ; ondes de choc parfois discutées (au cas par cas).

🧭 Différencier des autres douleurs du genou
  • Sinding-Larsen-Johansson : douleur sous la rotule (pôle inférieur), pas sur la bosse du tibia.
  • Douleur rotulienne fonctionnelle : douleur plus diffuse autour/derrière la rotule.
  • Traumatisme aigu : coup, torsion, gonflement rapide → avis médical.

🛡️ Prévention : construire de bons gestes chez les jeunes

Échauffement utile (8–10 min)

  • Cardio doux (course, pas chassés) + mobilité hanches/chevilles.
  • Appuis contrôlés (ladders, slaloms) avec genou aligné au-dessus du pied.
  • 2–3 éducatifs (skipping, talons-fesses) + 2 accélérations progressives.

Progressivité de la charge

  • Éviter d’ajouter d’un coup volume + intensité + fréquence la même semaine.
  • Sur terrain dur, écourter les phases pliométriques (sauts) et allonger la récup.

Équipement & terrain

  • Crampons adaptés au terrain (évite « talons qui plantent » en sol très sec).
  • Semelles en bon état ; si le joueur a les pieds très plats/creux, en parler au pro.

Récupération

  • Sommeil (clé en période de croissance).
  • Hydratation, petit snack post-séance (protéines + glucides).
  • Étirements légers après l’effort, 5–8 min, sans forcer.

⏳ Évolution & reprise du jeu

Osgood-Schlatter est souvent fluctuant : des semaines calmes, puis une poussée. Globalement, ça s’améliore avec la fin de la croissance.
Le but n’est pas d’arrêter un an, mais de jouer intelligent.
On reprend l’intensité par paliers : course légère → changements de direction → frappes → matchs.

🚦 Feu tricolore (simple à utiliser)
  • 🟢 Vert Douleur 0–2/10 → on maintient, on progresse doucement.
  • 🟠 Orange 3–4/10 → on adapte : moins de sauts/sprints, plus de technique/jeu réduit.
  • 🔴 Rouge ≥5/10 ou douleur le lendemain au repos → on coupe l’intensité, on renforce/proprio, on glace, on consulte si ça persiste.

🤝 Rôle de l’éducateur & dialogue avec les parents

  • Planifier : prévenir qu’on allège la charge sur 2–4 semaines.
  • Adapter la séance : ateliers sans sauts, ateliers technique, conduite de balle, passes sous contrainte.
  • Observer la douleur en fin de séance et le lendemain (marche, escaliers).
  • Informer : c’est courant, pas grave, mais ça se respecte pour durer.
🗣️ Message simple à transmettre aux familles

« La douleur sous le genou pendant la croissance, c’est fréquent au foot. On module l’effort, on glace, on s’étire doucement et on renforce.
Si ça ne s’améliore pas ou si ça devient très gênant, on consulte le médecin/kiné. L’objectif : continuer à jouer longtemps, sans se faire mal. »

❓FAQ rapide

Peut-on jouer avec Osgood-Schlatter ?

Oui, si la douleur reste faible et ne s’aggrave pas. On évite les séquences très explosives, on glace après l’effort, et on renforce en parallèle.

Combien de temps ça dure ?

Variable : quelques semaines à plusieurs mois, avec des hauts et des bas. La fin de croissance améliore souvent la situation.

Les anti-douleurs sont-ils indispensables ?

Pas systématiquement. Demander toujours avis médical avant médicament. Le cœur du traitement reste l’adaptation de charge, le renforcement et les étirements.

La bosse va rester ?

Parfois une petite bosse persiste à l’âge adulte, sans conséquence pour la pratique. L’important : douleur calme et genou fonctionnel.

🩺 Remarque importante

Cet article informe et rassure, mais ne remplace pas un avis médical. En cas de doute ou de douleur inhabituelle, consultez un professionnel (médecin du sport, kiné).

📚 Sources médicales (pour aller plus loin)

Ces liens complètent l’information terrain destinée aux familles et éducateurs.

🧩 Question pour vous (parents & éducateurs)

Quand votre jeune a mal sous le genou, qu’est-ce qui marche le mieux chez vous : adapter la séance, renforcer à la maison, glacer après l’effort… ou un mix des trois ? Partagez vos retours en commentaire (âge, poste, type de terrain), ça aidera toute la communauté.