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Parents et clubs de foot : pourquoi c’est si galère en septembre

Début de saison : pourquoi tant de parents galèrent à trouver un club pour leur enfant ?

Chaque mois de septembre, c’est la même scène sur les bords des terrains : des parents motivés, un enfant qui trépigne d’envie de jouer… et des éducateurs qui répondent, la mine désolée :
« Désolé, on est complet. » Derrière cette phrase, il n’y a ni mauvaise volonté ni sélection élitiste, mais un calendrier et des contraintes très concrètes du football amateur.

Un calendrier qui ne colle pas à la rentrée scolaire

Le football amateur ne vit pas au rythme de l’école.
La plupart des clubs organisent leurs journées portes ouvertes et leurs tests d’essai dès mai-juin, parfois même avant la fin des championnats.
C’est à cette période que les dirigeants comptent les effectifs, engagent les équipes auprès du district et répartissent les éducateurs par catégorie.

Résultat : lorsque les familles se présentent en septembre, les groupes sont déjà bouclés.
Les éducateurs ne refusent pas par caprice : ils protègent la qualité des séances et la sécurité des enfants.

« On préférerait accueillir tout le monde… mais 30 enfants pour un seul éducateur, ce n’est bon pour personne. »

Côté parents : une vraie frustration

  • Nouveaux arrivants : une famille qui s’installe en août découvre trop tard le calendrier local.
  • Déclic tardif : l’enfant veut jouer seulement après la rentrée, motivé par ses camarades.
  • Conflit de planning : les horaires scolaires tombent tard, rendant l’inscription anticipée compliquée.

Pour les familles, le fameux « revenez l’an prochain » est vécu comme une grande déception.
Au-delà d’un simple loisir, c’est aussi un lien social et un moyen d’intégration qui s’échappe.

Côté clubs : des contraintes bien réelles

  • Encadrement : pas assez de bénévoles, un éducateur ne peut pas gérer 30 enfants seul.
  • Infrastructure : terrains et vestiaires saturés, impossible de pousser les murs.
  • Engagements officiels : les équipes sont déclarées dès l’été, difficile d’ajouter un groupe en septembre.
  • Pédagogie : des séances surchargées signifient moins de touches de balle et moins de progression.

Le « non » est souvent en réalité un « pas maintenant ».

Que faire quand tout est complet ?

  1. Élargir son périmètre : chercher aussi dans les villages alentours.
  2. Contacter le responsable de catégorie : un désistement peut libérer une place.
  3. Proposer une intégration progressive : 2 séances d’essai si une place se libère.
  4. Explorer d’autres activités : futsal, multisports, athlétisme, pour garder la dynamique sportive.
  5. Rester poli et précis : un mail clair (année de naissance, disponibilités) aide les clubs à répondre.

Anticiper pour l’avenir

La clé, c’est l’anticipation.
Dès le printemps, prenez contact avec les clubs. En mai-juin, la plupart annoncent leurs journées portes ouvertes.
Un simple mail ou appel suffit pour réserver un essai.

Conseil pratique : notez un rappel dans votre agenda dès fin mai pour repérer les clubs et contacter les éducateurs.

Le mot de la fin

Chaque rentrée, des enfants motivés restent au bord du terrain.
Ce n’est ni la faute des parents, ni celle des clubs, mais une conséquence du calendrier et du manque de moyens.
En anticipant et en gardant le contact, on finit presque toujours par trouver une solution.

Le football amateur, c’est avant tout une aventure collective : bénévoles, éducateurs, enfants et parents.
Travaillons ensemble pour que chaque enfant trouve sa place sur le terrain.