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Souvenir des Detections de juin dans un Club de foot amateur Marseillais

Juin à Marseille… le soleil tape, le synthé brûle, et les stades se transforment en kermesse du ballon.
C’est la saison des détections : des rêves, des mensonges, des coachs en panique et des joueurs qui débarquent comme s’ils allaient signer à l’OM.
Bienvenue dans le théâtre marseillais de l’été, là où tout le monde croit avoir sa chance… et où le coach finit chauve avant septembre.

🌞 Juin à Marseille : le mois des détections, le mois des illusions

À Marseille, les détections commencent déjà en mai.
Et crois-moi, ça dure tout l’été. Normalement en juin c’est fini, mais à la fin août, début septembre, tu vois encore des coachs poster des annonces dans les groupes Facebook « Coach et éducateurs ».
Ils se disent : « On sait jamais, peut-être qu’un minot habitant sur la lune a oublié de venir en juin ».
C’est le mercato à rallonge du foot amateur marseillais.

📢 « Sur invitation »… mais tout le monde débarque

Sur Facebook c’est marqué « détection sur invitation ».
Mais à Marseille, invitation = open bar.
Tous les bus de la ville déversent leurs minots. Ça descend du car comme au Vélodrome un soir de Ligue des Champions.

« Gros, si le coach il me prend pas, c’est que le coach il est nul ! »

Le gars ? Il a joué en U16 D3 au FC Jambenbois, remplaçant attitré… mais il croit qu’il s’est réveillé avec les pouvoirs de Zidane.

⚽ Les phénomènes du mois de juin

  • Le faux jeune : barbe poivre et sel, 27 ans, mais qui jure être né en 2006. Il a déjà un fils en U11 mais veut jouer U19.
  • Le hors de forme XXL : sur FIFA il fait des roulettes, mais au stade il demande le changement après deux foulées.
  • Le pseudo-manager : claquettes, iPhone en main, il vend trois pépites. Résultat ? Trois recalés de tous les clubs de D1/D2 de la région.
  • Le caméléon : lundi il s’appelle Rayan en rouge, mercredi Abdou en bleu. Nouveau prénom, même niveau claqué.
  • L’imposteur du textile : maillot Air Bel, Burel, Consolat… Tu crois à une pépite ? En vrai c’est celui de son cousin ou son vieux maillot U14 niveau 2.
  • Le short de bain : torse nu, claquettes, ambiance Prophète. Certains jouent même sans chaussettes… les orteils en PLS.
  • L’attaquant citron : teint jaune fluo, zéro but depuis 2019, mais il se présente comme « numéro 9 style Benzema ».

🔥 Le coach : schizophrène du mercato

Ahhh le coach en juin… c’est lui la vraie victime.
D’un côté il rêve de pépites, de l’autre il jongle avec les règles de la Ligue :

  • « J’ai droit à 4 mutés… mais tu sais quoi ? J’en prends 8, et je verrai sur le moment ! »
  • « Les joueurs de l’an dernier ? Bhaaaa… j’en garde quelques-uns car j’ai pas le choix. »
  • Priorité ? Les cousins, les copains, les joueurs sans histoires et les irréprochables. Les autres ? Qu’ils aillent faire des détections ailleurs !

Et tout ça, sous 40 degrés, avec les téléphones qui chauffent et les promesses des minots qui se prennent pour des pros.

📞 Juin, le mois des coups de fil

Le coach est plus stressé que Colin Farrell dans Phone Game.
Même son arrière gauche éclaté lui dit : « Coach, j’ai des clubs qui me veulent ».
Certains négocient 50 € fixe comme si c’était Payet à l’OM.
Et toi coach ? Tu te demandes juste comment tu vas aligner 11 gars valables en septembre.

💔 Les faux accords

Et le pire dans tout ça ? Les joueurs qui te disent :
« Coach, c’est bon, je suis avec toi cette année ».
Mais derrière, ils continuent les détections ailleurs, et au dernier moment… ils te plantent.
Pourquoi ? Parce qu’ailleurs, on leur paye la licence ou même la carte bus pour venir en retard aux entraînements.
Résultat : toi tu comptes sur eux, et tu finis à la veille du championnat à chercher un goal ou un milieu en urgence.

⏳ Le paradoxe des détections

Le plus dur dans ce cirque, c’est de garder la tête froide :
– Ne pas se laisser avoir par les spécialistes des détections (ceux qui en font plus que des matchs officiels).
– Ne pas croire que celui qui débarque avec un maillot clinquant est meilleur que ton fidèle du club.
– Et surtout, trouver le joueur qu’il te faut vraiment, pas celui qui met des roulettes pour impressionner la galerie.

Parce que malgré un mois entier de détections, à quelques jours de la reprise, les coachs sont encore là à paniquer :
« Eh, il me manque un goal, un défenseur, un milieu ! »
Résultat ? On relance des détections express en urgence, en espérant qu’un miracle débarque du bus RTM ligne 21.

🚪 Conclusion : dur métier de coach

Être coach en juin, c’est pas recruter, c’est survivre.
Entre les cousins, les faux jeunes, les vacanciers en short de bain et les joueurs fidèles que tu dois garder… c’est la jungle du foot amateur marseillais.

🫒 Bonus façon Noailles

Les détections, en vrai, c’est comme le marché de Noailles :
Y’a de tout, ça crie dans tous les sens, certains produits sont beaux de loin mais pas fiables de près,
et si tu sais pas choisir, tu repars avec un panier rempli… mais rien de vraiment utile.

Moralité : arrêtez de vous inventer des carrières.
Signez vos licences avant le 15 juillet.
Sinon, le seul terrain où vous allez briller cet été… c’est le city au Panier, pas une Ligue Méditerranée.